C’est ça la vie?? Travailler 11 mois pour se payer enfin un petit plaisir de luxe qui tente de se faire passer pour du bonheur pendant les vacances? Je ne sais pas vous, mais pour moi il est plus que temps de sortir de cette norme malheureuse et déraisonnable…

Travailler, acheter, manger, bosser, se sacrifier, économiser, partir en vacances, surconsommer, se divertir, manger, travailler, jouer, voir sa famille, prendre congé, sortir avec des amis, se distraire, commander, polluer, donner, faire un geste, être augmenté, fêter, rêver, payer, …, prendre sa retraite, mourir.

Ça manque un peu de SENS non?

Et c’est bien le problème: pour compenser ce manque de Sens nécessaire au Bonheur, certains se tournent vers des idéaux radicaux (extrémismes religieux ou comportementaux divers), mais il semblerait que la plupart fasse simplement ce que notre société leur répète inlassablement: ACHETER! Mais tenter de compenser un manque de Sens par davantage de plaisir est comparable à tenter de compenser un manque de nourriture par davantage d’eau, ça ne fonctionne pas. Tous les plaisirs d’achats du monde ne compenseront jamais un manque de Sens, c’est certain. Par contre, la folie de l’ultra-consumérisme tel qu’on le vit aujourd’hui est sur le point de venir à bout de notre environnement et menace directement la survie de toutes les espèces vivant sur cette planète, c’est tout aussi certain.

Pourquoi c’est nécessaire

Alors oui, tout est en train de changer, doucement. Mais d’après de plus en plus d’experts, cela se fait malheureusement bien trop doucement pour que nous évitions la catastrophe. Car ces changements se heurtent à un ennemi de taille: la croissance. En effet, réduire notre consommation signerait non moins que l’arrêt prématuré de la croissance, et bien que cela semble à terme inévitable (à moins de coloniser et d’exploiter d’autres planètes), nous préférons retarder autant que possible notre nécessaire changement de société, en prenant le risque d’atteindre des points de non-retour (disparition de multiples espèces, pollution, réchauffement climatique, etc.).

Attendre un changement global est donc inacceptable car trop lent et trop risqué. De nombreuses limites relatives à la disparition de la flore et de la faune, ainsi qu’une hausse générale des températures l’ont bien montré. Si l’on veut sauver au mieux ce qui reste, il est absolument nécessaire que chacun se responsabilise et sorte de la norme afin de se soustraire à l’emprise de la croissance en lui coupant l’herbe sous le pied. Et cette herbe, c’est nous, en tant que super-consommateurs.

Pourquoi ce n’est pas si facile

Nous n’aimons pas la différence ou la nouveauté. Pour notre instinct c’est avant tout « ATTENTION! DANGER POTENTIEL »!

Mais sortir de la norme, ce n’est pas si facile pour autant. Tout d’abord parce qu’en faisant différemment des autres, on prend le risque de subir leurs reproches en cas d’erreur. L’avantage de faire comme tout le monde c’est que personne ne peut vous critiquer puisque tout le monde fait pareil. Critiquer les autres reviendrait alors à se critiquer soi-même. Lorsque l’on sort de la norme par contre, c’est exactement l’inverse.

Ensuite, il faut remarquer que nous somme soumis à un instinct de survie qui nous fait redouter l’inconnu. Alors qu’à la préhistoire cet instinct était très utile afin de fuir devant les bêtes sauvages, il est aujourd’hui avant tout responsable de la xénophobie ambiante. C’est comme ça, mais lorsqu’on est différent il faut s’attendre à un a priori majoritairement négatif de la part des autres. Après tout, on a rarement vu une grand-maman s’émerveiller du code vestimentaire « révolutionnaire » de son petit fils.

De plus, agir différemment force les autres à se remettre en question en se demandant s’ils ne devraient pas eux-mêmes changer et ça, c’est fortement désagréable. Premièrement, si ce changement condamne un agissement passé et démontre alors que vous avez eu tord jusqu’ici (terrible pour le perfectionniste): vous avez l’habitude de manger de la viande à tous les repas et votre voisin vous annonce qu’il est végétarien et que le fait de consommer plus de 250 g de viande rouge chaque semaine accroît considérablement vos chances de développer un cancer du colon (recommandation de l’UE), désagréable non? Deuxièmement, parce que vous courrez et bossez comme un fou toute la journée et que si en plus il vous faut changer vos habitudes alors là c’est à devenir fou. Mais prenez gare si c’est le cas car alors il est probable que vous ne surviviez plus que vous ne viviez..

Enfin, comme le souligne Yuval Harari dans son livre Sapiens, l’homme est avant tout un animal sociable avec le besoin d’appartenir à une communauté. Et alors que les communautés religieuses et les empires ont étés replacés par les nations dans le passé, c’est bien les communautés de consommateurs qui ont aujourd’hui remplacés ces dernières (la communauté des possesseurs d’appareils d’une certaine marque pommée, ou d’une voiture au logo ailé, entre de nombreuses autres). Sortir de la norme, c’est donc quitter la communauté dominante des consommateurs et faire partie des « autres », qui restent pour l’instant une bien faible minorité. Heureusement, leurs valeurs différentes en font souvent des membres bien plus agréables et heureux.

Pourquoi ça rend heureux

Et justement, sortir de la norme c’est avant tout aller dans le Sens de valeurs telles que le respect, des êtres vivants actuels mais aussi des générations futures. De la durabilité plutôt que du profit à court terme, de l’amour des autres, de l’égalité, de la nature, de la stabilité. De la collaboration au lieu de la compétition, de la beauté réelle et naturelle plutôt que superficielle, et bien d’autres. Sans parler de la survie de nombreuses espèces vivantes, dont la notre. Et tout ça, c’est évident, pour autant qu’on y trouve aussi un peu de plaisir, ça rend profondément heureux!

Sortir de la norme et AGIR!

Ça commence! Après m’être laissé deux ans afin de me préparer à ce changement, et m’être libéré de nombreux objets, j’ai désormais quitté mon travail et mon logement afin de partir à la recherche de solutions de vie en société heureuses et durables, que j’aurai le bonheur de présenter prochainement. D’ici là, en voici un magnifique exemple qui a l’avantage par son côté quelque peu extrême d’élargir au maximum l’éventail des possibilités. Bien du plaisir!

Une solution de vie heureuse et durable, parmi d’autres.