Aujourd’hui nous le savons car tout le monde le dit, nous vivons dans “le meilleur des mondes”! Et même si les droits d’auteur de l’œuvre majeure d’Orwell (comparse d’Huxley), sont désormais échus (vous lirez «1984» et «Le meilleur des mondes» de toute urgence si ce n’est pas déjà fait) , force est d’admettre que l’amour de sa/son conjoint.e n’est pas réservé aux basses classes de la population (ça se discute). Que votre appartement n’est surveillé ni par une caméra ni par un microphone (quoique l’ordinateur, le smartphone), que l’Océania n’est pas en guerre contre l’Eurasia (pas encore) et que les élites ne servent pas un despote tout puissant (sauf l’argent) dont les affiches recouvrent les rues (sauf le luxe). Bref, dans tous les cas nous ne passons certainement pas 7 ou 8 heures par jour à courir pour satisfaire une production toujours croissante d’objets déchets destinés à nous divertir une fois ces tâches aliénantes derrière nous. Et heureusement, une fois la semaine d’esclavage de travail achevée, nous avons (presque tous.tes) droit à deux jours de repos bien mérités… avant de recommencer encore et encore. Mais ce sacrifice, puisqu’il s’agit bien de ça pour de plus en plus d’esclaves/travailleurs (barrez la mention officielle), n’est pas vain ! Il en vaut même carrément la peine puisqu‘une fois nos ~40-45 années effectuées, nous obtenons alors la récompense tant attendue : la retraite (sauf covid, cancer ou chute dans l’escalier, nous y reviendrons) ! Le paradis s’ouvre alors à nous puisque nous pouvons dés lors continuer à con-sommer sans même plus travailler. C’est gagné !

Vivement la retraite! Si il n’y en avait pas, jamais nous n’aurions accepté ce job! (cliquez sur l’image).

Une récompense bien méritée !

En effet, ça fait du bien d’être enfin libre. Que d’années pénibles sacrifiées pour en arriver là, sur la fin on aurait jamais cru y arriver. Que de temps passé à travailler pour satisfaire la maîtresse économie et assurer année après année la TRES NECESSAIRE (ça ne se discute même pas) croissance du produit intérieur brut (PIB)! De tout façon, on l’a dit précédemment, nous n’avons jamais aussi bien vécu qu’aujourd’hui. Alors nous n’allons quand-même pas nous plaindre, ce serait malvenu. Et c’est forcément vrai puisque nous ne sommes jamais morts si vieux (sauf Moïse à plus de 200 ans mais ça reste difficile à prouver) et surtout, que nous n’avons jamais eu un tel confort. Ah ma grande maison, ma chère voiture, ma douce télévision, mon beau smartphone, ma magnifique montre, mon splendide sac à main, mes vacances extraordinaire, etc. D’ailleurs en parlant des vacances, heureusement que nous pouvons de temps en temps fuir cette «vie» infernale le plus loin possible, ça fait un bien fou. Avant de devoir y retourner malgré tout (mais c’est un autre sujet). Bref, c’est fou (à nouveau) ce que nous sommes capables d’endurer lorsque tout le monde le fait et qu’on sait qu’il y a une récompense au bout. Dans le fond, nous passons désormais 20 années de notre vie à nous former, les 45 suivantes à bosser comme des fous (c’est une obsession), pour enfin commencer à vivre à 65 ans, durant une 15aine d’années pour les plus chanceux. Aujourd’hui nous mourrons vers 80 ans, mais ça ne veut pas dire que nous en vivons 80. En réalité, nous survivons donc bien souvent 20+45 ans et commençons à vire réellement ensuite. Du coup à choisir, plutôt que de nous aliéner 45 ans dans un boulot insensé, ne pourrions-nous pas travailler moins à faire des tâches utiles et plaisantes que nous continuerions même une fois les 65 ans passés ? Car finalement, cette retraite dorée, n’est-elle pas un peu idéalisée ?

Enfin à la retraite !

En vérité, désormais rentier.e de la société, nous coulons alors des heures/mois/années (ça dépend surtout des canicules) tristes et ennuyeuses durant lesquelles on remarque bien vite que les moyens financiers pourtant importants mis à notre disposition ne font pas le bonheur (on nous l’avait dit pourtant, merd*). Les plus intelligents savaient déjà, ou finissent par comprendre, qu’ils n’ont en fait pas grand-chose à voir avec leur bien-être. En effet pour être heureux, les seuls besoins matériels nécessaires sont un toit et à manger, rien de plus. Alors là on se dit qu’on s’est quand-même bien fait baiser avoir, que si on avait su on aurait fait autrement. Mais à quoi bon, on ne peut pas remonter le temps. Alors on profite de celui qu’il nous reste tant bien que mal. Et inutile d’essayer de prévenir les plus jeunes, ils n’écoutent pas les vieux cons, lessivés par les milliards dépensés en publicité. Mais quand-même…

Le covid et le réchauffement climatique

Mais en 2020 c’est la panique! Un vicieux virus s’attaque aux 65 ans et plus! Pouf ! Plus de retraite. Heureusement que le vaccin va nous «sauver» et que nous pourrons alors continuer comme avant sans nous poser de questions. Sinon et bien je ne sais pas qui acceptera encore de bosser jusqu’à claquer, et ce sera la révolution! Et ce serait pas si mal d’ailleurs parce que pas beaucoup plus tard c’est le réchauffement climatique qui va s’en charger. Inutile d’attendre les +4° en 2100 pour que les sécheresses à répétition et les gels tardifs trucident les rendements agricole et entraînent la famine et la mort de 95 % de la population. Bref, pour toutes ces raisons, il est temps que nous arrêtions d’êtres les ânes courant après la carotte-retraite vermoulue et bientôt disparue. Alors commençons à travailler moins, et moins frustré.es nous consommerons et polluerons donc moins. Nous aurons alors les moyens de reprendre nos vies en mains ! 😀

M’écraser toute ma vie pour être peinard à la fin? « Perdre ma vie à la gagner » (P. Baronnet)? Ca va pas non, je suis déjà bien et je compte bien le rester! Jusqu’à ce que je soit trop vieux pour chasser.

C’est fait ? Vous êtes décidé.e ou vous avez déjà changé ? N’hésitez pas à le partager! 😉 (ci-dessous)