La voiture personnelle

Savoir : D’après le Touring Club Suisse, premier lobby automobile du pays, posséder une voiture coûte en moyenne près de 10’000 € chaque année (6000 € de frais fixes, dont l’amortissement des 35’000 € moyens d’achat, et 4000 € de frais kilométriques pour les 15’000 km moyens annuels, source). Alors oui, ceux qui ont acheté une voiture moins chère et roulent moins de 15’000 km paient moins, mais ce n’est pas la norme. Pour la norme donc, 10’000 € chaque année (disons 5’000 € pour les « pauvres » qui achètent d’occasion et roulent moins) c’est une somme ! Ca permet de s’offrir de sacrés vacances, ou un travail à temps partiel par exemple. « D’accord mais moi je ne peux pas vivre sans voiture, c’est ma liberté », entendait-on de la bouche de certains gilets jaunes… (snif).

La voiture personnelle, une sensation de « liberté » conditionnée depuis des décennies par la réclame, mais qui nous emprisonne surtout dans un cercle infernal de (sur)consommation à 10’000€ par ans en moyenne!

Associer les mots « voiture » et « liberté » est simplement malhonnête lorsqu’on se rend compte de ce qu’une voiture coûte et de ce à quoi elle sert. Car quelle « liberté » offre t’elle vraiment? Là encore on a l’impression que le problème est posé à l’envers: cette société a été construite en fonction de la voiture et non l’inverse! En effet, nous nous sommes permis d’aller habiter loin de notre famille ou amis en nous reposant sur les possibilités de déplacement « offertes » par la voiture. De même concernant la distance à parcourir entre notre domicile et notre lieu de travail ou de courses. Et concernant les déplacements liés aux vacances ou au tourisme, la voiture permet simplement de partir… plus loin, ce qui là encore est valorisé uniquement grâce à un lavage de cerveau publicitaire omniprésent.

Car sans voiture ni pétrole, nous habiterions simplement plus près les uns des autres. Nous achèterions notre nourriture et habits aux producteurs locaux. Nous n’irions pas consommer des « meubles déchets » chez Ikea qui d’ailleurs n’existerait pas, tout comme les steaks néo-zélandais dont l’emprunte carbone fait relativiser les actuels incendies de la forêt Amazonienne. De plus nous passerions d’avantage de temps à faire des activités Sensées plutôt que derrière notre volant, et nous n’aurions probablement pas besoin de nous préoccuper du réchauffement climatique qui lui non plus n’existerait probablement pas. En un mot, sans voiture, nous serions probablement tous plus heureux!

Mais voilà, la voiture existe et est probablement l’un si ce n’est le plus important moteur de la course à la croissance économique « jusqu’à la mort » dans laquelle nous nous sommes lancés. Et pour différentes raisons, nos vies sont tellement pauvres que nous avons besoin de nous rattacher au plaisir futile et éphémère de l’achat puis de la contemplation/conduite de sa « belle » voiture. J’en pleure devant mon écran en rédigeant ces lignes. C’est d’une tristesse, alors qu’il y a tant de choses incommensurablement plus belles dans nos vies. Voilà où nous en sommes arrivés, la « civilisation du progrès » étouffant et imbécile de la contemplation de l’objet automobile. Mais heureusement, si vous avez suffisamment de courage, vous avez encore le choix!

Car la vraie « liberté » offerte par la voiture ressemble plutôt à ceci: piégé par les embouteillages et les factures du leasing/ achat/ service/ entretiens/ essence/ pneus/ panne/ réparations/ etc.

Agir : Si vous voulez participer à sauver la planète et faire de sacrés économies tout en acceptant d’être moins bien considéré par les « auto-adorateurs » et les fanatiques de la croissance c’est très simple: dirigez vous vers une vie sans voiture personnelle! Réfléchissez, prenez le temps, trouvez des solutions et remémorez-vous les 10’000 € économisés chaque année ou la crise climatique en cours autant de fois que nécessaire, mais faites le! Marche, vélo, bus, train, autopartage, etc. Arrêtez de vouloir aller plus vite! Et choisissez d’aller mieux. Souvenez-vous que ralentir possède comme premier avantage de permettre tout simplement de mieux profiter de la vie.

Lien: Page « Vivre sans voiture » de l’association transport et environnement (ATE) suisse

Prendre l’avion

Les norvégiens ont lancé le mot clef #planeshame, signifiant leur honte de prendre l’avion. Et vous?

Savoir : L’avion est le moyen de transport grand publique qui pollue de loin le plus par heure de trajet et passager: 200 kg de CO2 par heure de vol et par passager, comprenant 100 kg d’émission directes, dont l’effet sur le réchauffement climatique est doublé par la diffusion dans l’atmosphère de la lumière du soleil capturée par les trainées de vapeur! En comparaison, une voiture peu polluante (0.1 kg de CO2/km) émet environ 10 kg de CO2 par heure de trajet.

Pour un trajet de 1000 km, un avion produira donc approximativement 200 kg de CO2 par passager alors qu’une voiture en produira 100 kg à répartir entre le nombre de passagers. On aura donc 100 kg de CO2 par passager (2x moins que l’avion) dans le cas d’une voiture transportant une seule personne, ou 50 kg voire 25 kg (4x et 8x moins) dans le cas de 2 ou 4 passagers, conducteur compris. Evidemment ceci n’est valable que lorsque la voiture parcours en moyenne 100 km par heure, ce qui n’est pas le cas en trajet urbain ou dans les bouchons. La voiture transportant uniquement son conducteur pollue alors à peu près autant que l’avion à distance parcourue égale.

Bon, c’est bien joli tout cas, mais c’est grave 200 kg de CO2 ou pas? Et bien pour faire simple disons qu’à 8 milliards d’être humains sur terre nous avons chacun le « droit » de produire 4 tonnes (4000 kg) de CO2 chaque année si nous voulons être durable, à savoir éviter le réchauffement climatique. En Europe nous sommes actuellement en moyenne à 12 tonnes par habitant, 3x TROP!!! On parle de la consommation de 3 planètes équivalent. Et mes 200 kg de CO2 dans tout ça? Et bien cela veut dire 20 heures de vol (un aller/retour à New-York par exemple) « crame » l’équivalent d’une planète (4000 kg de CO2), « pof », en 20 heures seulement. On comprend mieux le #planeshame (honte de l’avion) norvégien. Faire un trajet long courrier est simplement égoïste et suicidaire, tout comme rouler 40’000 km seul dans sa voiture chaque année. Alors il est plus que temps d’AGIR!

Agir : Les vols longs courriers, c’est plus pour moi! Et pour les vols intérieurs pourquoi ne pas préférer le train encore bien moins polluant que la voiture (environ 30x moins)? D’ailleurs l’ATE vient de sortir une carte compilant quelques examples intéressants. Alors oui, c’est souvent plus cher, mais c’est le juste prix!

L’Europe en train c’est possible, et surtout durable! Cliquez sur l’image pour ouvrir le dossier de l’ATE que je remercie au passage.

Agir, le récapitulatif

Je profite de cette suite à la première et seconde partie pour mettre à jour le sommaire des différents actes proposés jusqu’ici. N’hésitons pas à nous en servir pour nous améliorer avec le temps.

Vous sentez? Ce Sens profond qui vous envahis à l’idée de prendre soin des autres, du futur et de l’environnement? 😀

Agir en accord avec ses valeurs donne à la vie le Sens nécessaire à être vraiment heureux!